F. Ponge, Plat de poissons frits
Ce poème n'est il qu'une invitation épicurienne?
En quoi le choix du poème en prose enrichit-il le projet de F. Ponge?
Plan du texte:
2 parties:
- Vers 1 à 7: Derniers instants de la cuisson
- Vers 8 à 12: Le plaisir de l'attente
Plan du commentaire:
1) Une invitation épicurienne
a. Les synesthésies: " goût, vue, ouïe, odorat" (= la jouissance totale) = "instantané" (= 4 sens en même temps, une photographie).
b. Le grossissement sur ce plat de poissons frits: plaisir des yeux + l'imaginaire avec l'excès: présentation sur les "meilleures hospices", un "jour de soleil".
c. L'attente et le temps en suspend: les deux temps d'attente avec la cuisson et le coup de vent.
2) La réussite du poète:
a. Le jeu sur les mots avec la reprise de la première phrase avec changements: " ouïes (= branchies du poisson), odaurades ( cf. la daurade) : cet instant safrané…"
b. Le jeu d'images avec "C'est alors" et "Sète alors!" et le coup de vent = la voilure claque -> c'est l'envolé du poème. Et le pont penche vertueusement = au vertige de la poésie, l'ivresse du poète.
c. La lutte avec les mots: "Non!" = échec au niveau de la saveur et échec car il ne trouve pas les mots + "Non" à l'écriture mais oui à l'envie de déguster. ≠ "Oui!" quand il s'apprête à déguster. Il sent la réussite contrairement au vers 6.
Intro: Les formes sont de plus en plus libres. Parler de Ponge et "Le parti pris des choses. Ponge se met du côté des objets pour réconcilier l'homme et le monde. Dans cette lignée, s'inscrit le poème. L'étonnement du choix de l'objet la musicalité du poème en prose.
Conclusion: Cette forme libre et souple permet à Ponge toutes les fantaisies et c'est ainsi qu'il passe de l'objet à l'objeu pour susciter l'objoie.